L'observatoire Qualité Assurance

Faire certifier les avis des consommateurs ?
La mesure de la satisfaction client est un élément fondamental de la certification 4ème étoile Qualité Assurance ISO 9001. L'absence de validation par huissier des retours "satisfaction" met sérieusement en danger votre certification actuelle et son renouvellement futur.
Quelque soit le canal de collecte (digital, papier, réseaux sociaux, web, verbal…), vous devez certifier les retours de vos clients pour plusieurs raisons :



Garantie de la crédibilité :

La certification des avis assure leur authenticité. Cela permet de vérifier que les témoignages proviennent bien de consommateurs ayant réellement acheté ou utilisé vos services, ce qui renforce la confiance des autres clients potentiels.

Prévention de la manipulation

Sans certification, il est facile de publier de faux avis pour manipuler la perception des consommateurs. Par exemple, certains agents et courtier peuvent publier des avis positifs fictifs ou créer de faux avis négatifs sur eux même ou pire encore sur la concurrence. La certification garantit qu'il n'y a pas de manipulation délibérée.

Amélioration de l'expérience client

Des avis certifiés peuvent fournir des retours honnêtes et utiles, permettant aux agents d'identifier des points d'amélioration. Cela favorise une approche plus transparente et centrée sur les besoins réels des clients consommateurs.

Protection de votre réputation d'agent d'assurance

Exploiter des avis certifiés contribue à maintenir une réputation positive et à renforcer la relation de confiance avec ses assurés. Des avis non certifiés peuvent nuire à la réputation de l'agent si ceux-ci sont jugés non fiables ou suspects.

Respect des réglementations :

Il existe des lois strictes régissant la manière dont les avis des consommateurs doivent être collectés et utilisés. En certifiant les avis, les agents se conforment à ces lois et évitent les risques juridiques, notamment les amendes ou poursuites pour pratiques trompeuses.

La certification 4ème étoile qualité assurance pourrait effectivement être compromise

Conformité à la norme : La norme ISO 9001 exige une mesure objective et vérifiable de la satisfaction client. Sans validation par huissier, la fiabilité et l'authenticité de vos données peuvent être remises en question.
Preuve d'amélioration continue : Sans données validées, il devient difficile de démontrer votre engagement dans l'amélioration continue, un autre pilier de la norme.
Crédibilité du système du management de l'agent : L'absence de ce processus clé peut jeter le doute sur l'ensemble de votre management de la qualité.

En résumé,

certifier les avis des consommateurs avant leur exploitation commerciale assure la transparence, la conformité légale, et protège la réputation de l'agence tout en renforçant la confiance des consommateurs.
Pour éviter des risques juridiques en France, il est crucial de s'assurer que les avis des consommateurs sont authentiques, vérifiables, et respectent les principes de transparence. Les agents doivent notamment : Garantir que les avis sont laissés par des clients réels ayant effectivement utilisé les produits/services. Respecter les réglementations sur la collecte de données personnelles. Éviter toute manipulation des avis, qu'ils soient positifs ou négatifs, pour ne pas être accusées de pratiques commerciales trompeuses.

Détails des risques réglementaires :

Les pratiques commerciales trompeuses (Code de la consommation) :
En vertu de l’article L121-1 du Code de la consommation, toute pratique commerciale trompeuse, qu'elle soit explicite ou implicite, est interdite. Cela inclut la manipulation des avis d’assurés.
Par exemple, publier de faux avis ou inciter des assurés à publier des avis biaisés peut être considéré comme une pratique commerciale trompeuse : un agent publie de faux avis positifs ou paye des influenceurs pour laisser des avis fictifs, cela constitue une manipulation. De telles pratiques peuvent entraîner des amendes, et dans les cas graves, des sanctions pénales.
 
Réglementation sur les avis en ligne (Loi pour une République Numérique) :
La Loi pour une République numérique du 7 octobre 2016 (loi Loi Lemaire) impose une obligation de transparence concernant les avis en ligne. L'article 14 de cette loi stipule que les plateformes qui hébergent des avis doivent mettre en place des mécanismes permettant de garantir l’authenticité des avis et prévenir la manipulation des contenus. Cela inclut : La vérification que les avis proviennent bien de assurés consommateurs ayant effectivement acheté ou utilisé vos solutions assurentielles. La transparence sur les méthodes utilisées pour collecter les avis. La possibilité de signaler des faux avis. Exemple : Si votre site, votre profil (réseaux sociaux ou web) publie des avis sans pouvoir prouver qu'ils ont été rédigés par des assurés réels, vous pouvez être tenue responsable d'une violation des règles de transparence.
 
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) :
Le RGPD concerne la collecte de données personnelles, ce qui inclut la collecte des informations des assurés lorsque ces derniers laissent des avis en ligne. Vous devez donc obtenir le consentement explicite des assurés pour utiliser leurs avis, et vous devez respecter la confidentialité et la protection des données personnelles. Le non-respect de ces règles peut entraîner de lourdes amendes.
 
Exemple : Si un agent utilise des avis sans avoir collecté le consentement nécessaire pour traiter les données personnelles (nom, email, etc.), vous pouvez être sanctionnée par la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés).
 
Les sanctions possibles :
Amendes administratives : Le non-respect de ces obligations peut entraîner des amendes allant jusqu’à 1,5 millions d'euros, (voire 4 % du chiffre d'affaires annuel mondial de la compagnie) selon la gravité de l'infraction (notamment en cas de faux avis ou de mauvaise gestion des données personnelles).

Sanctions pénales : Les pratiques commerciales trompeuses, telles que la publication de faux avis, peuvent également conduire à des sanctions pénales, notamment des amendes ou des peines de prison en cas de fraude intentionnelle.

Rédigé par Christophe COTTILLE le mai 2011
MAJ 2024